Cette année-là, Erik Satie tomba amoureux.

On ne sait rien de la personne qu’il jugea belle (Suzanne Valadon ? avancèrent certains à Montmartre). Mais qui qu’elle fût on sait qu’elle ne lui accorda pas ses faveurs. Il composa alors Vexations, un motif à jouer 840 fois successives. Un treize temps, à jouer très lentement, pas d’autre indication métronomique – 40 à la noire peut-être. Donc, selon les interprètes et le tempo choisi, le morceau durera entre dix-huit et trente-cinq heures.

Satie en parle comme d’un exercice d’immobilité intérieure. Un rapport au temps gelé, à un présent sans cesse effacé, revenu, effacé et maintenu, comme un chagrin d’amour.

Quand il mourut, on découvrit chez lui des centaines de billets énigmatiques décrivant un univers au-delà du miroir dont il n’avait jamais parlé à personne.

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Pour découvrir la chanteuse Vicki Rummler, rdv le 9 mai au Café Laurent, 33, rue Dauphine (Paris), ou le 12 mai avec les “Grandes Gueules” à Chevilly-Larue (94), ou les 22 & 23 mai avec les “Voice Messengers” durant les “Folies Vocales“ d’Agen (47), le 25 mai avec les “Voices Messengers” au Théâtre d’Auxerre (89).

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